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A la fin de l'été dernier, je vous avais présenté Titus le cobaye

que nous avions eu en pension pour quelques semaines.

Au début du mois, et à l'âge de 8 ans, 

Titus est parti au paradis des cobayes.

A partir d'aujourd'hui et pour quelques jours,

nous avons une nouvelle pensionnaire : Gertrude la tortue.

Gertrude  qui est  timide et un peu perdue dans son nouvel environnement,

cherche à se cacher sous le feuillage des anémones du Japon.

Un mini-parc improvisé pour la journée et par beau temps.

La couverture fantaisie est là pour éviter que Gertrude

soit importunée par les chats toujours trop curieux.

Les anémones souffrent un peu mais devraient s'en remettre.

Dans la cabane de jardin, le logement de la tortue pour la nuit,

avec éclairage et chauffage pour le matin au réveil.

Elle s’était apprivoisée spontanément et m’avait choisi pour compagnon. Pendant quatre ans, elle m’a suivi partout à l’extérieur, et m’attendait devant la porte quand j’étais à l’intérieur, n’hésitant pas à entrer quand elle trouvait l'ouverture.  Au jardin, elle m’assistait de près, arrachant systématiquement ce que je venais de planter et dévorant les petits géraniums dont elle raffolait, ce qui me faisait souvent pester contre elle.

J’étais devenu son partenaire de couple au point qu’elle pondait régulièrement, m’invitant à participer à l’incubation ( ???) lorsqu’elle me voyait arriver. Au bout de quelques jours, devant ma « mauvaise volonté », elle abandonnait pour recommencer quelque temps après ; elle ne s’est jamais découragée.

Il faut savoir qu’une pigeonne seule ne pond jamais, mais elle me voyait sans doute comme un de ses congénères.

Ce petit jeu a duré quatre ans, jusqu’au jour où j’ai récupéré sur un avant-toit, un pigeon apathique qui s’est vite refait une santé, et que ma fille a baptisé Roméo.  Malgré ses efforts, il a fallu des semaines avant qu’il arrive à séduire Gracieuse, sans aucun doute à cause de ma présence. Chez les pigeons, la fidélité n’est pas un vain mot.

Pendant trois ans, ce vrai couple a gentiment fonctionné pour la forme car je remplaçais régulièrement les vrais œufs par des faux. Depuis quelques mois, la pigeonne qui n’a jamais été très robuste, donnait des signes de faiblesse de plus en plus accusés sans toutefois manquer vraiment de vitalité, ni donner l'impression de souffrir. 

Je la voyais cependant décliner régulièrement et je ne me faisais plus d’illusion sur son avenir tant elle était faible et amaigrie.

Ce matin, je l’ai trouvée prostrée, mais encore vivante. Elle est morte dans mes mains en quelques minutes, comme si elle avait attendu mon arrivée pour mourir.

Il y a quelques années, j’avais connu quelque chose du même genre avec une petite poule naine. Familière mais sans plus, elle est venue un jour vers moi en titubant, pour mourir aussitôt dans mes mains.

On ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête d’une petite bête, mais une réaction de cette nature est pour le moins troublante.

Gracieuse et Roméo.

Il n'y a pas que les hommes que la misère rapproche.

Photos prises sur Internet.

Elle est bonne pour les gastronomes qui aiment
le foie gras et le magret de canard.
Elle est mauvaise pour les âmes sensibles soucieuses du bien-être animal.
Et si on est les deux à la fois, on fait comment ?